On m'a simplement dit : tout droit, prenez le couloir, l'escalier, vous la trouverez facilement... Mais, facilement ça veut dire quoi ici ?
Sérieusement, je devais me farcir le chemin d'un aller-retour, d'un demi-tour et tout ce qui découle d'un phénomène qui doit bien être super courant ici : je me suis paumée. J'ai eu le temps d'observer mille et une choses dans les couloirs, j'ai eu le temps de croiser quelques sourires et quelques regards. Des gens qui ne me disaient rien et ne me diront jamais rien. Mes pas passèrent de tapis à carrelages et de carrelage à parquet sans même que mes yeux ne cherchent à en définir la couleur... Bref, j'étais dans une grande école, pleine de nouveautés et trouver le bureau de cette "Sakki Sanaka" n'était pas chose aisée.

Soit, je devais trouver le bureau, lettre en main, post-it mal gribouillé avec un plan et deux trois indications entre les lèvres, j'avançais tête dans les nuages jusqu'à voir...enfin, la plaque au nom de ladite Sakki, ou "ledit" ? J'ai pas vraiment attention à ce que cette personne pouvait avoir de particulier alors qu'on m'expliquer ou la trouver. Homme/femme, vieille/jeune, sévère/laxiste. Mon esprit nuage n'était qu'un énorme lac de rêveries futiles... Jusqu'à voir le nom et la plaque.

L'angoisse de l'entretien, la nervosité et cette peur d'être recalé dès le premier mot. On ne sait jamais ce qu'ils attendent de vous. On sait seulement qu'ils vous jugent. Ils jaugent votre valeur... Si encore la valeur s'appréciait en possession, je leur montrerai l'étoile que j'ai récupéré, et puis aussi le bout de Lune et la voile en fil d'argent ! Oh ! Si ! JE leur montrerai la soie d'un kimono ancien, et d'une robe de nymphe, je leur montrerai des plumes d'anges et de phoenix.
Mais ça ne vaudrait rien.

Je frappais à la porte, tournais la poignée et entrais les jambes tremblantes.

-Heu, excusez-moi ?

La jeune femme avait pu se reposer entre les entretiens mais était tout de même fatiguée et se trouvait plongée dans ses pensées, se remémorant ses tout premiers entretiens. Avec ce petit blond au QI de ses cheveux, c'était celui qui l'avait le plus marqué, normal c'était son premier élève... Il y avait eu aussi la lycanthrope ou encore ce renard-garou dragueur et bien d'autre encore.
Elle releva la tête en entendant frapper à la porte.

"Entrez"

Elle avait une voix calme et plutôt agréable mais elle restait froide malgré cela. Elle invita la jeune fille à s'installer sur la chaise en face d'elle, pour une fois Sakki semblait de bonne humeur.

"Bonjour, Werhgeld c'est bien ça ? Professeur Sanaka enchantée. Je vais te poser quelques questions et je te demanderais d'être sincère, d'accord ? Bien commençons."

Elle n'avait demandé son avis que pour la forme, elle prit son éternel carnet avec son crayon à papier prête à noter les réponses à ses questions.

"Quel sont tes passes temps ? Autre que les cours, on me la fait souvent celle la. Et aussi pourquoi es tu venu dans cette école ?"

Je trituerais nerveusement le noeud de jade à mon cou, j'en avais presque oublié les couleurs portées ce jour là. J'avais choisi du jeune et du vert pour l'espoir et la confiance. Je m'intimais de respirer calmement... Je ne suis pas si nerveuse habituellement, mais les entretiens m'ont toujours mise dans cet état. Je me suis assise sur son ordre, un vague sourire aux lèvres.
Certes j'étais incapable de contrôler mes accès nerveux, mais si ce sourire pouvait m'être utile je n'allais pas le faire disparaitre... Même si l'impression de grimacer était de plus en plus forte.

Passant une main tremblantes dans mes cheveux bruns, je me rendit compte que j'avais oublié le casque qui était posé dessus. Accessoire inutile alors que je n'avais rien à écouter sur moi. Éteint, il ne servait qu'à décorer le sommet de mon crâne et à discipliner mes épis récalcitrant. Je l'ôtais simplement, repliant le cordon autour, mes yeux rivés sur mes mains.
Evidemment que j'écoutais ce qu'elle me disait, j'avais tout très bien entendu, mais il fallait que je réfléchisse... Comment dire à quelqu'un que son passe-temps favoris est de récupérer des choses ? Difficile, hein.

-J'aime...

Un peu d'hésitation, elle doit bien avoir l'habitude, non ?

-J'aime posséder les choses.

Dit comme ça c'était pas fameux... Je tentais de me rattraper en quelques mots rapides... ou pas.

-Je ne vole pas, hein ! J'aime juste obtenir pleins de choses, toutes différentes Quelles soient jolies ou laides, utiles ou décoratives, j'aime juste récolter, collectionner tout ce qui peut exister. Mais jamais je ne m'abaisserai à voler ou à prendre quelque chose qui n'est pas à moi !

Disant cela, je m'étais un peu relevé de ma chaise. Ce monologue terminé, je me rassis brutalement, soupirant simplement... Autre question.. Pourquoi je suis ici, déjà ? Ah, oui... Je me souviens.

-Si je suis ici c'est pour faire plaisir à la famille... Et à celle des autres aussi. Là d'où je viens, les gens adorent ma famille, nous sommes des esprits collectionneurs. En période de sécheresse mon père a toujours des réserve de blés pour les petites gens, et ma mère sait toujours où trouver les animaux pour la chasses... Mais depuis ma naissance, je n'ai jamais aimé posséder les choses abondantes. J'aime la rareté, j'aime quand il y en a peu. Je veux que chaque chose que je possède soit unique en son genre... Alors les champs, les lacs (xD) les forêts les animaux et les outils... Je refusais de les posséder. Mon père est entré dans une colère noire lorsque j'ai récupéré une étoile... En fait, personne ne voulait de cette étoile, les gens avaient peur parce que les savants disaient à tout le monde qu'une comète allait traverser l'étoile et se faisant le gaz s'enflammerait... Sauf qu'elles étaient si proche de la planète que tout brûlerait pendant des millénaires... Alors j'ai pris l'étoile. Et la comète sans est allé... Mais mon père était furieux. Il disait qu'une étoile ne devait pas appartenir à un Stern, que les étoiles ne doivent pas être possédées. Alors pour m'apprendre ce qui se doit d'être prit et ce qui doit rester libre, il m'a envoyé à l'école.

Je ne dis rien sur mon quasi-frère, celui de l'autre famille qui doit me protéger. Etait-il déjà arrivé ? Allait-il venir ? Je n'en savais rien, je savais déjà assez bien que dans cette école je ne serai plus la petite princesse... J'allais apprendre... Et si je n'apprenais rien j'irais chopper d'autres étoiles. Peut-être que elles aussi elles m'apprendront des choses. Posséder le savoir, ça aussi c'est unique.
Je me tus, si elle avait d'autres questions je me ferai un plaisir d'y répondre... Je m'étais certainement emmêlé les pinceaux dans cette courte histoire mais au moins, parler m'avait suffisamment détendu.

Akuryu était enfin arrivée à sortir de ce *** de bureau pour prendre sa pause. Elle avait aussitôt décidé de voir l'une de ses meilleurs amies et collègue Sanaka. Elle l'adorait. Contrairement à elle, la jeune femme était très calme. Les contraires s'attirent direz-vous. Et bin ouaip.

Donc, la jeune femme marcha d'un pas énergique quand elle arriva devant le bureau de son amie. La porte était fermée mais elle pouvait entendre très clairement ce qu'elle disait à l'élève. Cet élève qu'elle avait failli avoir en entretien, mais elle avait été si occupée à enfermer la vampire bourge qu'elle était passée à côté.
Pas grave, elle allait s'infiltrer >). D'abord ouvrir la porte brusquement, puis s'assoir avec nonchalance sur le bureau. D'ailleurs, avec un peu de chance, elle pourrait même se servir de sa batte.

Son plan était parfait. Elle eut un énorme sourire. Elle se saisit de la poignée, la tournant silencieusement et .... ouvrit grand la porte en gueulant un magnifique "BOUH !!!" aux deux personnes qui se trouvaient dans la dite pièce.

Elle s'écroula contre un meuble, morte de rire devant la tête de son amie. Quand elle se fut calmée, elle jeta un coup d'oeil sur la candidate. Dieu, qu'elle allait bien se marrer !!!

La professeur écouta calmement ce que disait Werhgeld, au passage son prénom était assez spécial autant écrit qu'à la prononciation, la jeune fille partit dans un monologue expliquant sa passion et par la même occasion les raisons de sa présence, bien. Elle fut quand même impressionnée par cette capacité de pouvoir tout posséder ainsi, elle devait vraiment tout avoir sur elle. Et cette étoile, Sakki n'était pourtant pas très curieuse mais savoir qu'elle possédait jusqu'à une étoile elle voulait voir ça.

"Tu pourrais me montrer cette étoiles ? - Mais elle ne devait pas trop tarder non plus sur les details. - Nous continuerons rapidement l'entretien après."

Sakki s'apprêtait à poser une nouvelle question quand la porte de son bureau s'ouvrit avec fracas elle eu un sursaut imperceptible et regarda avec de grands yeux la porte, ou plutôt la personne qui se tenait dans l'encadrement de la porte. En reconnaissant sa collègue elle poussa un soupire et esquissa un sourire.
Elle la laissa rire et rigola doucement elle aussi, et porta son regard sur l'élève qui avait du avoir une sacrée frousse, surtout qu'elle n'avait pas l'air très à l'aise pour l'entretien.

"Je te présente le professeur Akuryu. - elle se retourna vers son amie. - Ça faisait longtemps que tu n'avais pas fait irruption de cette manière dans mon bureau, en pleine entretien et en défonçant presque ma porte."

C'est vrai que la porte en avait prit un coup tout de même avec cette entrée merveilleusement discrète

Lui montrer une étoile ? Mais oui pourquoi pas ! Mais il me faudrait un terrain de foot pour ça... Sinon ça risque de faire sauter l'école... Au moins elle me croyait. J'étais ravie de voir que même en ville il y avait des gens qui étaient à même de me croire sur parole. J'en soupirais, une partie de mes appréhensions s'étaient d'un coup envoler.
Je venais de la campagne, de si loin que là bas on appelait les villageois "les petites gens" et qu'on nous appelait "monseigneur et Dame"... Dans un endroit coupé du monde entre deux ou trois montagnes, que les savants s'y croyaient tout puissant parce qu'ils avaient réussit à cartographier les constellation avec l'exactitude de leur incompétence scientifique... Mais parce qu'ils étaient de simples humains arrogants vivant dans un endroit coupé du reste du monde depuis trop de temps... Nous ne leur avons jamais dit qu'ils s'étaient toujours trompé... Et je ne leur dirais jamais que cette étoile ne risquait rien, bien moins qu'eux lorsque mon père saura les rites bizarroïdes qu'ils préparent dans leurs greniers... Mais tout ça c'est plus mon problème.
Aujourd'hui, mon problème était de savoir si j'allais être seule dans cette école. La solitude ne me dérange pas, mais m'angoisse tout de même. Je n'ai jamais vécue seule, jamais depuis l'enfance, car il y avait Maël avec moi. J'espérai de tout coeur qu'il vienne lui aussi dans cette école. Même si à mes yeux il n'y avait aucun danger, je ne souhaitais pas perdre cet ami -tout gardien arrogant et empêcheur de voler en rond qu'il soit.

Et puis vint... l'explosion. Non, le cataclysme. Non, l'invasion extraterrestre... Même pas. Ce n'était un petit homme vert qui avait défoncer la porte et même l'encadrement, mais une femme aux allures étranges qui riaient ouvertement.
Je sursautais sur ma chaise, bondissant sur mes pieds, une main sur le coeur l'autre prête à tout faire disparaitre... Depuis quand je suis seule dans ce genre de situation ? Quand était la dernière fois où je dus parer moi-même à ce genre d'évènements -presque- naturels venant d'énergumènes dans le genre de ce "professeur" ? Pourquoi Maël n'est-il pas là pour se prendre la porte à ma place, pourquoi ne puis-je voir son épaule devant moi protégeant comme son éducation le lui a toujours dicté ?
Parce que Maël n'est pas là et que je suis face au professeur le plus déjanté, sûrement, que j'ai jamais vu.

-Bon...jour.

... Akuryu ? Un professeur donc... Une folle furieuse de professeur même ! J'expirais simplement, baissant la tête le temps que mon coeur reprenne un rythme normal. De nouveau assise sur ma chaise, je fis face au professeur Sanaka, et m'exortais à ignorer purement et simplement le phénomène que mon esprit semblait vouloir occulter de force.
On occulte le danger pour mieux le voir... Non. Je l'ignorais pour ne pas être prise de l'envie de la faire disparaitre... Elle ou ses vêtements.

- Ça faisait longtemps que tu n'avais pas fait irruption de cette manière dans mon bureau, en pleine entretien et en défonçant presque ma porte."

" Ba on va dire que j'ai pas eu le temps surtout avec les cas que j'ai eu ... Tous des mégalos qui se croient supérieurs à tous. Bref, j'ai eu envie de revenir au bon temps. Manque plus que Natsu et ce sera impec."

Akuryu regarda la candidate et lut les notes de sa presque soeur. Tiens, tiens ... un esprit collectionneur ... Elle en avait déjà entendu parler ... dans les bouquins.

" Attention, si tu portes une culotte qui lui plait, tu te retrouveras à poils XD "

La prof éclata de rire et lui fit un clin d'oeil.
" Je pense que je vais bloquer tes pouvoirs hé hé hé ..."

Elle se tut en attendant que San' poursuivit l'entretien.

Sakki souriait sincèrement, un peu moins glaciale que d'habitude, même la température sembla se réchauffer quelque peu dans le bureau. Elle soupira devant l'attitude de sa collègue qui parfois était bien plus proche des élèves que des autres professeurs... En fait elle était comme une gamine profitant parfaitement de ses pouvoirs et de sa position.

"N'allez pas prendre cette habitude de squatter mon bureau surtout pendant que je suis avec une élève, vous allez me les faire mourir avant l'heure à ce rythme là. - Elle lança un regard vers son élève qui n'avait pas l'air très rassuré. - Personne ne scelle ou n'utilise ses pouvoirs sur personne sinon je m'en mêle."

Et elle ne plaisantait pas sur ce coup là, elle préférait que tout le monde reste avec ses pouvoirs, les incidents étaient peut être plus important, mais c'était tellement plus intéressant. Et puis Il fallait tout de même fixer certaine limite à son amie qui aurait déjà décimé la population de l'école si ses folles envies n'étaient pas freinées.

"Nous allons continuer l'entretien tout de même. Ne t'en fais pas elle ne mord pas - Enfin pas si souvent que ça. - Quel âge as tu ? Aussi s'il t'arrive quoi que ce soit qui dois-je prévenir ?"

En espérant que la professeur n'ai à appeler personne avant la fin de l'entretien.

Je lançais un bref regard désespéré vers ce professeur aux cheveux si drôlement coloré. La seule que je pouvais me résigner à regarder en fait.
Hein ? Comment ça me bloquer mon pouvoir ? On ne peut pas bloquer l'intérêt même de l'existence de quelqu'un ! Je proteste, je... ah bah si Sanaka me dit qu'il n'y a rien à craindre... Je disais quoi déjà ?
Haussant simplement les épaules à la mentions du professeurs je continuais d'ignorer royalement le professeur fou-furieux qui semblait bien s'entendre avec celle qui me faisait passer l'entretien. Bizarrement, je ne pus retenir une question.

-Le professeur Akuryu enseigne quelle matière ?

Certes ce n'est pas à moi de poser des questions, mais... Mieux vaut que je sache dès maitenant quelle matière je compte sécher jusqu'à overdose de séchage de cours. Il me fallut un certain temps pour me souvenir des questions, on me demandait mon âge, c'est ça ? Mais... J'ai un petit problème à ce niveau là. Je ne sais pas depuis quand je suis né, fêter un anniversaire n'est pas une tradition pour un esprit, et puis... Depuis quand je suis née ?
Au choix je cocherai la case âge apparent et noterait sur les pointillé :

-J'ai 16 ans.

J'avais parlé avec toute l'assurance dont j'étais capable. Il me fallait maintenant donner le nom de celui qui devra être prévenu en premier si quoique se soit m'arrivait... Parce qu'il peut m'arriver des choses dans cette école ? Cette fois ci je jetais un coup d'oeil au phénomène de professeur et insistait lourdement sur la pensée que si je devais mourir sous la torture j'avais le sentiment qu'elle se ferait un plaisir d'être le bourreau...
Réfléchissons, il leur sera impossible de contacter les parents puisque ces derniers ont filé en vacances loin de tout dès la mention même que je puisse intégrer cette école - et si je suis recalé ils s'en fichent un peu- il restait la famille de gardien, mais eux ne sont pas attachés à mon sort. Il n'y a qu'une personne qui soit concerné par mon bien, et puis techniquement s'il m'arrive quoique se soit c'est lui qui devra être là pour me protéger, m'aider ou tout autre verbe en "er". Mon gardien s'il n'est pas déjà là devra être le premier à l'être. Décision prise, donc.

- Et il faudra contacter Maël Karasu.

J'ai failli rajouter "mon gardien", mais ne me prendraient-ils pas pour une petite gosse de riche avec une case en moins si je leur expliquait que j'avais toujours été surveillé par un gars à peine plus vieux que moi ?
Réponses données, j'attendais la suite.

-Le professeur Akuryu enseigne quelle matière ?

Akuryu la regarda avec un gros sourire trop sadique.

" Tu le sauras par toi-même hé hé hé !!"

Soudain, la jeune femme fut prise d'une envie irrésistible. En effet, elle trouvait que Sakki avait trop la classe lors d'entretiens. Elle voulait expérimenter quelque chose. Que dirait l'élève si elle roulait une pelle à son examinatrice ???

Elle s'en foutait largement, et c'est pour ça qu'elle prit Sakki par le col et qu'elle posa ses lèvres sur les siennes.

Que dire d'autre à part que la jeune professeur resta de glace ? Rien. A part peut être qu'Akuryu allait payer pour ça, elle la savait impulsive, violente, délirante, folle et trop énergique mais là ... La température chuta en quelques secondes à peine alors que Sakki fixa de ses yeux bleues intenses et énervés dans ceux de sa collègue. Si elle pouvait tuer d'un regard elle le ferait.

C'est alors qu'elle repoussa brusquement la démone pour qu'elle parte en arrière, la punition commençait. Un bruit de petits craquements se faisait entendre alors qu'un cercueil de glace se formait à une vitesse hallucinante, emprisonnant Akuryu. D'une voix glaciale la dame des glaces ne détachait pas son regard du cercueil.

"Tu n'as pas intérêt à sortir de là avant la fin de cet entretien."

Son amie pourrait parler et même un peu bouger mais si elle souhaitait sortir en brisant le cercueil, ce serait un pique de glace qui la clouerait à la porte dans ces conditions... Elle reposa alors son regard sur la jeune élève, la température resta particulièrement basse et sont énervement restait visible autant dans son regard que dans sa voix.

"Est ce que tu attends quelque chose de cette école ? Ah oui, ça te dérange de partager ta chambre avec une autre élève ?"

[Si tu sorts de ce cercueil Aku, je te tue XD]

Que dire à part "j'ai oublié de prendre un pull plus épais dans mes bagages"... Pourquoi il fait si froid d'un coup ? Depuis quand les profs s'entre-tuent entre eux -soit elle ne l'a pas tué, même si j'aurais aimé voir ça- ? Et puis... Cette prof' complètement immature pourrait tout de même allez faire ses cochonneries ailleurs !
Le temps que le professeur Sanaka se réinstalla j'adressais un clin d'oeil narquois au professeur Akuryu, rien à dire à part que je vais forcément bien m'amuser à sécher les cours de cette dernière... J'ai pas envie de mourir, être le genre de tête de turcs d'un prof timbré ne me tente pas du tout.
Et pour cette matière je saurais bien un jour où l'autre ce qu'elle enseigne, de préférence avant de devoir la subir. Observant mes ongles, je sortie de mes pensées lorsqu'une nouvelle question fusa.

-J'ai rien contre un colocataire...

Et pour mes attentes je suis bien incapable d'en sortir là. Hum... Je pris le temps de réfléchir les yeux presque clos. Il faut toujours préparer ce genre de discours... Mais, pour ma part, je suis une professionnelle de la chose. À croire que j'ai fais ça toute ma vie.

-Je ne suis jamais allé à l'école de façon aussi conventionnelle *je suis lancée, attention les yeux !* j'ai eu des précepteurs et j'ai même suivis des cours par correspondances. Si les enseignements étaient riches et avaient la particularité de s'adapter à mon rythme de vie, j'ai toujours été en retard sur les relations sociales, les liens nécessaires à une bonne construction psychologique. Sans compter qu'il est évident que de nombreuses matières s'attachent à l'observation et la compréhension des étudiants. Pour ma part, si je n'ai pas protesté contre mon envoie à l'école c'est dans ce but, être en mesure d'apprendre à vivre en société. Les buts de mes parents étant un peu différents, ils veulent m'apprendre à connaitre la valeur des choses et l'enseignement en collectivité est le meilleur moyen pour ça.

Je m'arrêtais net. J'avais oublié ma phrase de conclusion... Dommage. Je fixais avec un sérieux sans pareil le professeur légèrement, non totalement, en colère. J'avais l'air de quoi là ? du genre de fayotte pro en la matière ? Bah, on m'a dit qu'il me fallait suivre un entretien et faire éclat, je fais honneur à ma famille...
Et si Maël était là il me collerait une pomme de la tête de ma tête dans la bouche pour me faire taire. Ou sinon il m'aurait déjà assener un coup magistral sur la tête pour m'assommer et éviter que les dégâts ne s'étendent... D'ailleurs faudrait que je lui pique son armure à lui.
Bon, c'est quand que je suis acceptée ?! Et c'est qui mon coloc' ? Fille je suppose... L'anxiété avait laissé la place à l'excitation un peu comme un gosse part en classe verte en sautillant de joie... moi j'étais curieuse de voir comment allait se passer l'aventure... l'expérience du milieu scolaire.

Akuryu regarda tranquillement le cercueil se former autour d'elle. Elle ne prit même pas la peine de riposter. Elle savait parfaitement qu'elle avait emmerdé son amie. C'est pour ça qu'elle ne tenta rien, pour l'instant.

La question que lui avait posé la gamine lui trotta dans la tête pendant un certain moment. Si elle croyait pouvoir sécher ou faire autre chose, elle se trompait. Et les cours étaient importants et obligatoire.

Puis, elle en eut marre de se les cailler dans ce cercueil. Son comportement avait changé et elle avait repris son attitude adulte et de prof, pour pas que la candidate la croit totalement immature. Elle fit appel à ses pouvoirs.

" Par la puissance des ténèbres ...."

Elle put sculpter le cercueil et s'en faire une chaise. Tant pis si Sak' le prenait mal mais elle en avait assez. Elle s'assit et les regarda calmement l'une après l'autre.


(sorry sak'. Pas envie de me les geler >))

[Tss, bah voyons comme si ma glace était si faible. Enfin bon, tu verras on va se faire un petit combat tout à l'heure !]

La dame des glaces n'accorda alors plus aucune attention à sa collège, elle restait calme tant mieux, mais elle n'allait pas lui pardonner ce qu'elle avait fait. Surtout durant un entretien, Akuryu n'en serait que plus ravie d'un combat, mais tant pis, il fallait qu'elle se défoule sur son amie sinon c'était les élèves qu'elle gèlerait.
Tout son attention tournée vers Werhgeld elle l'écouta patiemment répondre à ses questions, la chaleur de la pièce remonta un peu.

"Que ce soit pour le but de tes parents que le tiens cette école devrait t'aider à les atteindre."

C'était rare que les élèves répondent avec tant de précision à ses questions ça faisait plaisir, elle écrit autant sur son carnet que sur le dossier ce que la jeune fille lui disait, bien que sur le carnet tout était beaucoup moins sérieux.
L'entretien même troublé par l'arrivée de sa collègue avait été plutôt satisfaisant, la jeune élève était intéressante et Sakki ne savait plus vraiment quelle question poser, il faut dire elle avait été quelque peu dérangée par une chose qui se révélait être une prof du moins normalement. Enfin...

"Bien, je ne vois plus vraiment de question. - Le tampon que tout élève attend avec impatient s'abattit sur le dossier. "Accepté" - Veux tu que j'appelle un surveillant pour te conduire à ta chambre ? -Elle n'allait pas la conduire et encore moins laisser Akuryu le faire. - As tu des questions ?"

Et le tampon s'abbatit sur le dossier, comme le gong sonnant la fin de l'exécution. Mon sourire s'élargit comme jamais alors que je me levais soudainement. Je secouais la tête avec vigueur faisant un "non" énergique tant j'étais heureuse que cet entretien fusse terminé. Et Dieu m'en soit témoin, je ne reverrai plus jamais cette prof' bizarre -même si le fait qu'elle se fasse geler devant mes yeux fut des plus amusant-.

-Je vais me débrouiller merci.

Je m'inclinais simplement.

-Je n'ai pas de question, merci encore !

Histoire que rien ne s'éternise, je m'inclinais une dernière fois, ma joie palpable comme une aura ensoleillée, et je quittais le bureau sans demander mon reste. C'est donc dans un couloir, avec un plan de poche qu'il me faudrait prendre à l'envers sans me perdre pour retrouver le hall, mes bagages et... peut-être voir où se trouve les dortoirs...

[dsl c'est un poil court T.T]